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Alain Ricard
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Wole Soyinka ou l'ambition démocratique
Alain Ricard
- Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud
- 8 Juillet 1905
- 9782370155887
Les traditions théâtrales des Yorouba, tout autant que Brecht, Brook et Genet sont à la source d'une des ouvres majeures du théâtre contemporain, celle de Wole Soyinka. Pour mieux en comprendre l'efficacité esthétique et la portée politique il convient de replacer textes et spectacles dans un Nigeria en pleine effervescence sociale et culturelle. L'un des enjeux essentiels de ces créations n'est autre que l'invention d'une société démocratique. L'ouvre de Wole Soyinka est à l'avant-garde de cette lutte.
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Les sables de Babel ; traduction et apartheids
Alain Ricard
- CNRS Éditions via OpenEdition
- 20 Juin 2016
- 9782271091246
De la révolution haïtienne à la révolution sud-africaine, d'une révolution contrariée à une révolution réussie, de 1791 à 1994, l'histoire de la textualité en Afrique est celle d'une longue oppression. Une histoire inséparable de la traduction, au centre de la conversation qui s'établit, tant bien que mal, entre l'Europe et l'Afrique. La traduction pose ce que Paul Ricoeur appelle « un problème éthique ». L'Afrique du Sud, pays aux multiples traducteurs, est aussi celui qui a développé le plus les formes de séparation fondée sur des critères ethniques. La question des textes est nouée à la question des terres, la question des langues à celle de l'exclusion des peuples. Quand la traduction présuppose et affirme une commune humanité langagière, l'apartheid la nie. D'où l'urgence de reconsidérer l'immense aire (multi)linguistique africaine, sable de Babel, textualité proliférante, de la rumeur à la chanson et au roman.
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Ebrahim hussein. the'tre swahili et nationalisme tanzanien
Alain Ricard
- Karthala
- 1 Janvier 1998
- 9782811122430
Né en 1943, à Kilwa, en Tanzanie, Ebrahim Hussein s'est d'abord fait connaître comme poète refusant les modèles arabes et européens, puis surtout comme dramaturge dès la fin des années 60. Il écrit en swahili et a contribué à faire de cette langue une langue nationale. Cet ouvrage est le témoignage vivant des rencontres de l'auteur et de l'écrivain tanzanien qui a cessé de publier depuis dix ans. Ce livre est aussi la première étude de l'ensemble de l'oeuvre d'un écrivain qui pose avec acuité la question de l'avenir des littératures en langues africaines.
« Je suis revenu à Dar es-Salaam en avril 1997.
J'ai rencontré plusieurs fois Ebrahim Hussein. Je lui ai montré mes traductions et remis copie de l'édition en français et en italien de son poème sur le mur de Berlin. Nous avons continué nos promenades. C'est à l'occasion de l'une d'elles que j'ai pris les photos qui illustrent cet ouvrage. Ebrahim était content de voir son poème sur Berlin imprimé. Il était souvent enjoué ; nous avons retrouvé des lieux de rencontre du Dar des années soixante : la terrasse du Palm Beach, par exemple. Les garçons l'ont reconnu et cela lui a donné un coup de cafard. Il continue de travailler pour Oxford University Press : il lit des manuscrits, fait des traductions. Il m'a donné deux nouveaux poèmes. Je voulais aller à Kilwa avec lui mais cela ne l'intéressait pas de revenir là-bas. Il ne veut toujours pas quitter le pays, par peur d'ennuis à la frontière. Pourtant il y a un nouveau président, plusieurs partis, une atmosphère nonchalante et paisible et ses craintes paraissent bien peu fondées. »