La narratrice revient de France dans un train de nuit, avec son ami Julian. Elle parle de son amour Lerch, d'écriture, de relations, de son enfance, déroule un flux de conscience et de remémoration qui englobe tout. Le livre a été publié en 1984 en allemand.
Un texte bilingue est signé H.D Thoreau, l'auteur de WALDEN.
Il est traduit par Camille Bloomfield et date de 1842, à propos d'une marche avec un ami sur la montagne qui a donné son nom au Massachusetts.
Et en écho, un texte d'Elisée Reclus pour comparer extrait de "Histoire d'une montagne" les sensibilités proches de 2 grands auteurs de la nature au XIX ième siècle. Reclus, lui, parle des Alpes suisses.
Sur fond de séparation, ce livre est un exil au pays des sentiments. Avec violence et douceur.
Ces poèmes révèlent l'extrême sensibilité de l'auteur à la nature, ce qui n'était qu'en germe dans les autres livres. Elle inclue au monde naturel ses proches : Christine F., sa mère, et les auteurs qu'elle aime comme Hölderlin, liant tout par son travail d'écriture en une tresse serrée C'est le 5° livre de l'auteur traduit en français. Elle les a écrits à l'âge de 84 ans en 2008.
La sueur, dans ce livre, c'est le liquide que le corps produit lorsqu'il se retrouve dans certaines situations désagréables. Mais ce sont aussi tous les liquides exsudés par ce qui vit. Ce sont les fluides inaccessibles que les humains cherchent à s'approprier lorsqu'ils creusent dans la terre. C'est la petite flaque dans les draps où dorment les corps mouvementés qui cauchemardent. C'est l'eau froide que les effrayés distillent. C'est le jus des corps pressurés, c'est ce qui sort des travailleurs, c'est le prix du pain. Ce roi, ce monarque de la sudation, de qui s'agit-il ? Sur quel pays peut-il régner ?
Traduction en français du dernier tome (7) des éditions russes des «oeuvres complètes en 7 tomes», parues à Moscou en 2009, et publiées par les éditions HYLAEA. Poèmes de la dernière partie de la vie de l'écrivain russe d'origine tchouvache Guennadi Aïgui (1934-2006). Nostalgie pour la beauté et la simplicité, ancrées dans la terre du pays natal, la Russie, et du pays de l'enfance. Communion profonde du poète avec la Nature.
Un poème par animal, ordonnés selon la première lettre de l'alphabet jusqu'à la dernière.
Première (1933) des très rares nouvelles écrites par Powys : dans ce texte fantastique inédit en français dialoguent des bibelots, des fantômes et des personnages de livre, autour d'un vieux couple isolé dans un appartement new-yorkais et menacé d'expulsion.
Récit poétique autour de l'Atomium dans le cadre de l'exposition universelle de Bruxelles, en 1958. Inauguration, effervescence, visites de pavillons ; un personnage effectue un voyage initiatique à travers les 9 boules d'acier de cet atome, agrandi 165 milliards de fois...
"Sur le chantier : 12 000 ouvriers / Depuis le premier coup de bêche jusqu'à la finition : / La construction s'étala sur trois ans / Les dix dernières minutes avant l'ouverture / Jeff, Steve, Bernard / Travaillaient encore / Des cascades de rires naissent au destin des gorges / Tout un cri de joie érigé en foule / Je n'imaginais pas l'impact que pouvait susciter une exposition universelle / Mes cellules se meuvent / Je reprends sans cesse Ce mystère De cellule à cellule Au plus intime de l'air j'accède Au commun respiré Cellules de plantes Cellules d'animaux Cellules de vie Bactéries chaudes Atomes et tant d'autres / Je me souviens"
Ce livre est le deuxième volet d'un ensemble de trois livres consacrés par l'auteur à la Sainte-Victoire. Au départ de cet ensemble, il y a une situation géographique et une hypothèse. La situation géographique génère un rapport physique et obsédant au motif, puisque la montagne ne cesse d'apparaître, placée qu'elle est au levant, au point le plus haut, dans l'axe du chenal qui scinde la ville de Martigues en deux, tout en reliant la mer à l'étang. L'hypothèse, elle, serait que, depuis Cézanne, la référence nous aveugle. « Depuis, on ne voyait plus [la montagne], ne pouvait plus la voir, telle qu'en elle-même ». D'où, la volonté de l'auteur, d'une part, de questionner tout autant cet héritage que la représentation ; et, d'autre part, de déplacer, et, peut-être, de bousculer la vision, pour essayer, pour le moins, de la voir autrement : d'en proposer une autre perception.
Pour son 5ième livre, Claire Dumay présente 27 récits qui abordent les thèmes de l'enfantement, l'enfance, la vieillesse, la solitude, l'attachement au couple, la mort.
Deux apprentis : Francis Bonenfant (Charles Dickens l'hyper actif) et Thomas Loisif (Wilkie Collins, le nonchalant) voyagent dans le Nord de l'Angleterre. Leur récit en 5 épisodes parut entre le 3 et le 31 octobre 1857 parut dans le magazine Household Words. Une envolée dans l'imaginaire : voyage mouvementé en train de Londres à Carlisle, randonnée catastrophe au Mont Carrock, presque-repos gourmand en bord de mer à Allonby, fantomatique rencontre autour du Château de Lancaster et coup de foudre final aux Courses folles de Doncaster. Dans un esprit journalistique mordant, joueur rieur, c'est aussi la découverte du monde rural par deux citadins, sous-tendue par la critique d'écarts sociaux et culturels très marqués.
Segalen, le futur grand auteur de "Stèles", était médecin de marine quand il a écrit en août 1903 ce récit de voyages à 25 ans.Il raconte qu'il a découvert la maison de Gauguin mort deux mois plus tôt et qu'il a "sauvé" des oeuvres à l'abandon.
Il a aussi secouru les victimes d'un cyclone dévastateur dans ces îles oubliées de Polynésie.
Livre qui énonce et dénonce les oppressions (travail, mort, douleur) dont sont victimes la langue, la mémoire, le corps, qu'il faut se réapproprier. Ce désir à l'oeuvre, qui constitue l'être, est aussi recherche poétique.
De nationalité belge, l'auteur publie son deuxième livre.
"Le questionnement est là, constant. Celui du geste d'écrire.
Est-ce inutile ou porteur ? Cela taraude l'esprit, le corps." Jeanine Baude Emmanuelle Imhauser n'a pas choisi une école poétique plutôt qu'une autre.
Elle fait la biographie du jour, parle de son vécu de femme avec une écriture légère, apaisante.
Comme dans La Demoiselle de massepain, publié à nos éditions en 2013, Doina Ioanid poursuit une autobiographie poétique où s'approfondit le poids de la nostalgie : ces fragments d'un journal intérieur se peignent de lyrisme et d'angoisse et la révolte n'est pas loin.
Tourner la page : C'est le récit d'un homme qui quitte l'être aimé sur une aire d'autoroute. Il fonce. Il veut s'arracher des restes de son attachement jusqu'au moment où le vide fait un appel d'air. Il veut retrouver le corps désiré. C'est le flux de ses pensées, un grand mouvement symphonique. Hamlet divague : Le Prince Hamlet ne sait pas où aller dans Elseneur. Il a bien rendez-vous avec « O'Phélie »(O'folie), avec le fantôme de son père qui connait maintenant ce qu'est la mort. C'est sans compter sur l'ennemi des Danois, Timbras. Cela finit par l'image éclatée d'Hamlet sur les rochers suite à un duel. La mélancolie du Prince bouleverse les repaires du temps. Dans ses divagations, il parle d'aujourd'hui et des figures symboliques abandonnées.
Revue de création, d'actualité littéraire, de traductions, d'histoire littéraire, arts, poésie. SOMMAIRE : Les 10 ans de l'Intranquille par JULIEN BLAINE ENTRETIEN avec CHARLES PENNEQUIN DOSSIER CHANTAL CHAWAF, entretien avec Anne Kubler, textes d'Antoinette Fouque, articles de Maggie Allison & Owen Heathcote. Inédit de Chantal Chawaf : « Dépression Jazz » AUTEURS : Barouk, Isabelle Morino, Geef, Ritta Baddoura Alain Oullié, Khalid El Morabethi, Caroline Andriot-Saillant, Delphine Evano, Jade Lorenzelli, Michaël Garcia, Julie Cayeux, Benjamin Fouché, J'acques Estager, Zsófia Szatmári, Carole Naggar, Sophie Djorkaëf, Barbara Savournin, Huguette Lendel, Valentin Degueurce, Maud Bosser, Laurent Noël, Yann Bakowski
Autour de la notion de «panplurielle» une écriture du corps, aux mots souvent inventés, nous dit un monde aqueux «j'invente des alterfoyers pour mes soi multiples».
Jacques Izoard aimait tout particulièrement travailler avec des artistes. Quand il rencontre Martin Vaughn-James qui vient vivre à Bruxelles, il propose d'écrire un livre avec lui. L'artiste lui donne des dessins qu' Izoard illustre par des textes. Rencontre qu'on dira inattendue. Devant ces oeuvres empreintes d'une certaine violence, il quitte son monde minuscule. Ce livre a été publié une première fois en 1982 par /'Atelier de l'agneau en Belgique. La couverture est le facsimilé de cette édition. Extrait de leur bibliographie à !'Atelier de l'agneau : Jacques Izoélrd «Bègue, bogue, borgne» Martin Vaughn-James, «Après la bataille»
Sous la mélodie d'une prose raffinée, l'auteure démonte l'image traditionnelle des anges.
« Parce que dans notre monde, il faut s'y reprendre, je suture des ensembles, et après d'autres, je fredonne à ma manière. »
La plupart trentenaires et traduites pour la première fois, ces femmes (zane, en persan) se nomment : Mizbân, Zendehdel, Banishafi', Jodeyri. et les autres ;
Il ne s'agit pas seulement d'une école littéraire.
À leurs yeux, l'islam radical est essentiellement moderne, et elles veulent le dépasser.
Anthropologue qui a fait de la poésie son terrain, Iraj Valipour nous propose une enquête au coeur de ce mouvement.
Il la mène avec brio et empathie, érudition et fantaisie, se faisant à son tour auteur postmoderne, et inventant pour l'occasion, entre essai et roman, un genre qui pourrait s'appeler « romanthologie ».
Il est entouré de deux héroïnes : Avaz et Gita qui donnent aussi au livre la facture d'un roman.