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Oqo
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- Que se passerait-il si j'étais un chat ?
- Si j'étais un chat...
La réponse à la question qui commence le récit ouvre un éventail de possibilités qui donnent origine à ce drôle d'album et à son titre.
Dans beaucoup de contes, les héros sont des animaux anthropomorphes qui ont un comportement humain. Mais dans ce conte-ci la situation s'inverse en plaçant une personne de l'autre côté du miroir.
Si j'étais un chat est une proposition ludique qui permet de prendre conscience de la réalité de l'autre avec le but ultime de mieux le comprendre et qui avertit que nous ne pouvons pas partir du principe inexact que ce qui est bien (ou pas) pour nous, l'est indiscutablement pour les autres.
Ainsi, connaître et accepter les différences de l'autre nous rend plus tolérant envers des comportements qui s'éloignent du nôtre. Et la différence a aussi des avantages comme nous fait voir l'auteur : un chat qui n'a pas peur de la nuit pourrait chasser tous nos fantômes...Les illustrations montrent des personnages tendres qui renforcent le caractère amusant du récit.
Certains, comme le souriceau malin, n'apparaissent pas dans le texte mais sont dessinés au fil des pages. La technique du collage avec des papiers et des cartons peints préalablement à l'acrylique donne du volume qui, combiné au dessin plat, souligne la partie rustique du matériel.
Un fond de scène simple, qui laisse la place au lecteur pour qu'il complète l'histoire avec son imagination, se combine à des collages volumétriques qui montrent les détails et la texture du matériel employé à la base : coupes de cartons, boîtes de céréales...
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Maman Pimpante veut donner à manger à ses petits pimpants, mais pour rien au monde elle n'utiliserait des délicieux...
Dans cette histoire amusante et originale sur l'absurdité de certaines interdictions, Mar Pavón compose une galerie de personnages surréalistes qui nous intriguent dès le premier instant.
De son côté, l'illustrateur portugais João Vaz de Carvalho relève brillamment le défit de mettre en image de curieux protagonistes, utilisant une perspective pleine d'imagination. La proposition de ces deux auteurs provoque le sourire à tout moment. L'artiste portugais montre une généreuse palette chromatique de couleurs chaudes où les blancs et les rouges donnent le ton dans des illustrations clairement narratives, qui complètent le texte tout en conservant un équilibre structurel dans l'apport d'information de chacune des doubles pages qui composent l'histoire. La typographie est la clef qui aide à souligner certains moments narratifs qui nourrissent l'histoire tout en permettant une lecture aisée ; son rôle dans cet album est capital, surtout vers la fin du livre, où le dénouement intervient avec l'apport du narrateur, qui propose une solution au problème posé et ferme une oeuvre pleine d'humour du début jusqu'à la fin.
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Les contes nous renvoient à un monde fantastique et, pour y entrer, quoi de mieux qu'une chaise spéciale, dans un coin confortable destiné à la lecture ? La brebis Catherine se régalait avec son livre quand. elle tomba par terre et du coup elle n'avait plus de chaise pour continuer sa lecture !
C'est là que commence le troc : chaise contre tabouret, tabouret contre canapé, canapé contre fauteuil à bascule.
Et Catherine est toujours disposée à échanger ou à essayer de nouveaux sièges pour pouvoir finir son histoire. Entre troc et troc, Catherine nous raconte au fil des pages qu'elle lit une histoire très connue : le loup frappe à la porte, démolit la maison de paille, souffle sur la porte de la maison en bois. Le loup, mangera-t-il les trois petits cochons ?
Un conte qui en cache un autre et où l'auteur développe une trame circulaire simple, dynamique et très efficace qui favorise l'expérience de la lecture.
L'illustratrice fait passer d'un conte à l'autre les personnages qui interagissent dans deux mondes fantastiques parallèles jusqu'au dénouement heureux pour les héros des deux mondes.
La technique est celle de la gouache sur papier aux couleurs qui s'alternent en fonction des espaces pour transmettre les émotions des différentes scènes. Les compositions attirent le regard curieux du spectateur qui devra mettre en jeu sa capacité de fabulation pour découvrir « les autres petits héros » dans les scènes du plan réel. L'univers de Catherine présente des personnages anthropomorphes qui ont des caractéristiques propres aux objets qu'ils transmettent, ainsi nous trouvons Ouragan, un cheval romantique et fascinant avec sa crinière au vent ; Récarédo, un coq exubérant avec une crête énorme et de belles plumes ;
Narcisse, le cochon pomponné comme un dandy élégant et Catherine elle-même, avec son épais et chaud manteau blanc en laine. Tous ces personnages fournissent des modèles pour aider les lecteurs de différents âges à trouver leur propre chemin.
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La maison où tu n'arrives jamais
Paloma Sanchez ibarzabal, Joanna Concejo
- Oqo
- 16 Mars 2011
- 9788498712636
Parfois tu te perds dans la nuit et tu ne retrouves pas ta maison.
Dans une forêt inconnue tu marches sans but.
Dans cet album, l'auteur se tourne vers l'essence même de la thématique des contes traditionnels, mais sans renoncer à un point de vue moderne et transgresseur.
Le début de l'histoire est un classique de la littérature jeunesse de tous les temps : quelqu'un se perd, la nuit, dans la forêt.
Mais, l'histoire s'éloigne vite des conventions du genre.
Bien que l'habitude veuille que l'on utilise plutôt la première ou la troisième personne l'auteur choisit ici le « tu » et maintient l'ambiguïté par rapport au héros : nous ne savons pas si c'est une fille ou un garçon. Ce « tu » fait peut-être référence à un autre protagoniste, le lecteur. Paloma Sanchez, peu amie des scènes réalistes, situe le voyage du retour au foyer dans des endroits étranges et oniriques. Dans son parcours, le héros n'est pas seul. Les voix des étoiles, de l'écho de la Fin du Monde, des joncs dans les pierres l'encouragent à continuer.
Mais une voix le conduit à une autre, et ainsi de suite jusqu'à l'infini. Le chemin devient un labyrinthe ou une spirale chaque fois plus fantastique dont on ne peut réchapper.
Et y a-t-il quelqu'un de plus indiqué que Joanna Concejo (Fumée, Mention White Raven) pour illustrer les territoires de la fantaisie. Les paysages de cette histoire semblent faire partie du monde des songes. Les images défilent, comme dans un rêve, mais nous ne savons pas ce qui nous attend après avoir tourné la page. Pour obtenir cet effet d'irréalité qui s'adapte si bien à l'histoire, elle utilise des crayons de couleur et des collages. Des illustrations poétiques, belles et étranges à la fois, difficiles à interpréter, accompagnent la prose rythmique de l'auteur. La même sensation d'étrangeté ressent le héros qui, déboussolé, cherche sa maison. Pendant qu'il traverse ces parages surréalistes, il entend des voix qui crient Continue !
Soudain, une voix murmure Réveille-toi, la nuit est terminée.
C'est la voix qui te ramène toujours chez toi.
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Le soir, nous revenons à la maison. Maman doit être en train de préparer le dîner. Nous marchons à pas de loup pour ne pas faire de bruit.
- HAAA ! Pourquoi me faites-vous peur comme ça ?
Vous êtes des monstres !
- Maman ! Les monstres nous devons faire peur ! Tout le monde le sait !
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Un jour, ma tétine a disparu.
Ma mère m'a dit que la Lune l'avait emportée(...) J'étais loin de penser que la Lune était une voleuse et j'ai cherché ma tétine dans toute la maison... mais elle n'y était pas.
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Il y a plusieurs façons de compter. Nous pouvons compter les nuages couchés sur l'herbe, nous pouvons compter les fourmis qui sortent de la fourmilière, assis avec un ami, nous pouvons compter les coquelicots d'un pré pendant une promenade en campagne... ou nous pouvons conter une histoire et, à la fois, compter les personnages qui apparaissent... Mais, arrivés à douze, la lune pointe son nez, envoie tout le monde au lit et commence alors le compte à rebours !
Cet album nous propose un amusant jeu de comptes et de contes. Et comptant pour conter, nous comptons des numéros et nous contons une histoire. S'agit-il d'un conte conté et compté ? Et si en plus nous comptons les syllabes pour faire des vers, nous avons déjà trois comptes, et si nous comptons ce que disent les illustrations c'est... le conte à n'en jamais finir ou, encore mieux, le conte et le compte à n'en finir jamais. Une histoire créée par Pep Bruno et pensée pour être lue et racontée à haute voix, qui se construit au fur et à mesure que les personnages apparaissent et disparaissent, une histoire d'additions et de soustractions avec une douzaine de personnages, une aventure aller et retour. Cet album nous offre une histoire avec beaucoup de possibilités et plusieurs lectures. Et si en plus nous ajoutons (à nouveau il faut compter !) des illustrations de Mariona Cabassa dans lesquelles chaque détail est soigné, le résultat aboutit sur une histoire richement illustrée avec un texte rimé, amusant et surtout apte pour être conté.
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Un chien fait connaissance avec un chat.
Le chien dit : Ouah !
Le chat dit : Miaou !
Mais ils n'arrivent pas à se comprendre.
Deux animaux se rencontrent, jouent, se fâchent, se séparent, se manquent... et commencent à jouer de nouveau.
Dans l'enfance, les conflits entre amis sont habituels. Les émotions s'accompagnent de manifestations corporelles, de changements d'humeur... Ces changements déstabilisent et entraînent des irritations et des comportements négatifs, d'où l'importance de chercher des mécanismes pour maîtriser la situation et favoriser l'auto contrôle et le bien-être. Cette histoire simple entre un chien et un chat aide à projeter des situations conflictuelles dans l'esprit des enfants et à les comparer, consciemment ou inconsciemment, à d'autres expériences émotionnelles.
Comme dans cette histoire, le bonheur et l'acceptation de l'autre nous font du bien et transforment la mauvaise humeur en optimisme. « Un chien et un chat : comme un père et un fils, comme deux frères, comme un couple, comme les grands-parents, comme toi et moi.
Comme un chien et un chat », dit l'auteur. Des collages sur fond blanc rehaussent l'explosion de couleurs et de formes et mettent en valeur certains éléments ou certains personnages pour donner du dynamisme à l'histoire.
L'illustrateur conçoit le chat en tons chauds et le chien en tons froids pour signaler qu'ils ont des « natures différentes ». Cette différence s'accentue dans la première de couverture où les personnages sont séparés par un abyme, même s'ils s'approchent par curiosité. Dans les pages de garde, chacun vit dans son monde solitaire avant de connaître l'autre.
La composition et la disposition des éléments dans les illustrations s'adaptent parfaitement à l'esprit du texte. Ce livre est une proposition originale pour se régaler à partir de trois ans.
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C'est pas moi qu'il faut manger
Margarita del Mazo, Vitali Konstantinov
- Oqo
- O
- 30 Septembre 2013
- 9788498714166
C'était une nuit sans lune.
L'horloge sonna UNE HEURE DU MATIN. DONG !
Soudain, Mathéo se réveilla effrayé.
Il avait entendu un bruit derrière la porte, là où les manteaux étaient suspendus.
Il regarda dans cette direction, mais il ne vit qu'une ombre.
Il ouvrit grand les yeux, sans ciller, et l'ombre se transforma en un. MONSTRE !
Inspiré de la propre expérience de l'auteur, cet album aide les enfants peureux à constater qu'ils ne sont pas seuls à voir des ombres se transformer en monstres affamés.
Les peurs de l'enfance font partie de l'évolution et disparaissent au fur et à mesure que les enfants grandissent. Les contes de personnages terrifiants leur permettent de vaincre ces peurs.
En tout cas, dans cette victoire, les parents jouent toujours un rôle essentiel. Mathéo n'explique qu'à sa mère, de crainte d'être ridiculisé, ce qui lui arrive, car jusqu'à présent, il avait usé de subterfuges pour convaincre son chien, son petit frère et sa tante de dormir avec lui.
Protéger excessivement les enfants ou les faire se sentir couards sont des attitudes qui peuvent enkyster le problème et accentuer la peur. Sans se moquer de lui, la mère de Mathéo est confiante et compréhensive.Mathéo avait réussi à se libérer du monstre en offrant tous ses compagnons pour éviter d'être mangé. Finalement il sera capable de l'affronter.L'auteur crée un personnage astucieux qui suscite la sympathie du lecteur, sympathie qui finalement se transformera en admiration face à la démonstration de courage.
Pour façonner l'angoisse du héros, l'illustrateur tient compte de trois prémisses : maintenir le rythme de la narration, respecter l'abstraction du texte par rapport à l'espace pour ne pas limiter l'imagination du lecteur et créer un album qui fait peur.Les illustrations ont été réalisées avec du graphite et des crayons de couleurs claires (blanc, ivoire, crème) sur du papier rouge. Une technique traditionnelle utilisée par Durero et Da Vinci qui constitue un dessin spontané et immédiat, selon l'auteur.
Après plusieurs essais, l'illustrateur a décidé d'utiliser la couleur du monstre comme fond pour tout le livre. Avec ce choix, il opte pour un album qui fait peur, le rouge est associé au péril, mais il est aussi le symbole de la passion, de l'énergie et de la force. Et Mathéo n'en manque pas pour vaincre le monstre !
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Soudain, le bébé commença à pleurer. Oscar le berça, le prit dans ses bras... mais il continuait à pleurer. Il lui chanta une berceuse, le promena dans la maison...
Cela ne servit à rien ! Alors, Oscar pensa : ce bébé a faim...
Il chercha dans la cuisine, mais le frigo était vide.
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Un jour, le coq et la poule quittèrent la ferme, décidés à découvrir le monde.
Ils flânèrent par-ci, picorèrent par-là, jusqu'à rencontrer un noyer grand et touffu. Comme le coq adorait les noix, il en mangea tellement et si vite qu'elles se coincèrent dans sa gorge...
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Ce conte a connu un large éventail de versions au-delà de Perrault ou des frères Grimm. Roald Dahl ou Gianni Rodari l'ont revisité avec humour pour habiller en jaune le Petit Chaperon rouge ou le munir d'une arme pour obtenir un manteau bien chaud en peau de loup. Dans cette réinterprétation du classique, l'auteur et l'illustrateur jouent avec la double complicité du lecteur et de l'héroïne du conte. On présuppose que les deux connaissent le développement de la version populaire plus répandue.
L'histoire ne se déroule pas comme d'habitude, ce qui déroute le lecteur et l'héroïne. L'auteur la situe à côté du lecteur qui se pose les mêmes questions qu'elle face aux évènements et au comportement inusité des personnages.
L'originalité de cette version est renforcée par le travail de Mikel Mardones. D'abord, l'illustrateur brise l'archétype physique qui fait partie de l'imaginaire collectif d'une fille aux tresses blondes et au visage doux en incorporant des personnages amusants et extravagants : un hibou et un cochon. Avec ces deux compagnons de voyage du Petit Chaperon rouge, l'illustrateur enrichit la galerie de personnages (limités au loup, au bûcheron et à la grandmère) et offre une histoire parallèle, qui nous invite à faire des relectures. Il dit qu'ils sont « des observateurs curieux » qui ne dérangent pas la randonnée de la petite jusqu'à la maison de sa grand-mère. « Le parcours que fait Petit Chaperon rouge est un soliloque presque ininterrompu jusqu'à la fin. C'est pour cela que, les endroits par où elle passe devaient jouer un rôle principal et avoir une certaine personnalité ».
Mardones crée une atmosphère onirique par le biais de la pigmentation fluide qui étaye la forme et le volume. Il exécute ses illustrations tout d'abord au fusain. À la fin, il applique des couches épaisses de peinture en essayant d'éviter les retouches, « même si elles sont toujours nécessaires », comme les contes classiques.
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-As-tu vu le lion ? demanda la grenouille.
-Je lui porte une lettre qui sent l'herbe et les fleurs fraîchement coupées.
Avec cette formule pleine de lyrisme que la grenouille répète à tous les animaux qu'elle rencontre, cet album complète au fil des pages une espèce de puzzle de créatures de la forêt. Les réponses sont des pistes qui vont aider l'infatigable amphibien à trouver le lion. On voit aussi augmenter la curiosité des habitants de la forêt et celle du lecteur pour ce lion qui ne fait que courir et veut atteindre la lune.
L'écrivain uruguayen a un long parcours de conteur. Son expérience saute aux yeux dans la tension narrative qu'il construit dans As-tu vu le lion ?
L'étrange conduite du lion intrigue tout le monde : atteindre la lune semble la prétention d'un fou ou la prouesse d'un amoureux. L'illustratrice Géraldine Alibeu présente les animaux de la forêt dans des attitudes statiques. Ainsi, elle transmet l'incapacité des animaux, même celle de la grenouille, à expliquer ce qui se passe dans la tête du lion.
Par contre, Alibeu réserve les illustrations hautes en couleur pour le lion. Elles respirent l'atmosphère urgente et dramatique de sa quête. Ces images étant muettes, au lecteur de deviner ce qui se passe dans l'imagination du Roi de la forêt.
L'illustratrice française crée un jeu pour que le lecteur devienne à son tour un chercheur et puisse se reconnaître, comme s'il s'agissait d'un alter ego, dans ce petit personnage massai qui apparaît constamment dans le livre. Cet enfant suit l'histoire attentivement, comme tous ceux qui plongent dans ce collage plastique et narratif qui montre que les plus belles preuves d'amour ne sont pas forcément des prouesses épiques.
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Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Samuel. Adèle est invitée à goûter chez lui. Elle ne sait pas que lui offrir et, chemin faisant, elle pense au cadeau qu'elle pourrait lui faire. Beaucoup d'idées lui viennent, mais c'est difficile de choisir quand on veut faire un cadeau spécial !
Avec cet album nous découvrons que les meilleurs cadeaux ne sont pas ceux que l'on achète. Ana Tortosa choisit un titre très révélateur pour ce conte qui nous présente des valeurs très éloignées de celles que tente de nous imposer la société de consommation dans laquelle nous vivons.
Ici, l'auteur invite les enfants à regarder au-delà des choses matérielles et à explorer des alternatives de loisir : la nature, l'imagination, l'amitié.
Et, à travers du jeu de questions-réponses d'Adèle, elle crée un conte à devinettes.
Les enfants doivent être vigilants lors de la lecture de cet album car l'auteur propose un défi : deviner l'identité de ce mystérieux Samuel avant d'arriver à la fin. Résoudre l'énigme n'est pas compliqué mais il faut être attentif aux pistes que la petite Adèle nous donne tout au long du récit.
Cecilia Varela remplit de lumière et de vie chaque page du livre. Ses constantes références à la mer et aux motifs marins (le gouvernail, la plage, le phare, le coquillage.) sont une métaphore de cette mer de questions dans laquelle Adèle navigue à la recherche du meilleur cadeau pour son ami.
Un chat noir et un poulpe l'accompagnent dans son aventure.
L'illustratrice a choisi ces deux compagnons parce qu'il s'agit d'animaux qui traditionnellement sont liés à la culture marine. Cela peut nous surprendre mais, il n'y a pas si longtemps, les marins voyageaient avec des chats à bord pour éviter les souris. C'était pour eux comme un portebonheur et il existait beaucoup de superstitions sur ces animaux.
L'histoire des navigants est aussi pleine de récits sur les poulpes géants.
Mais le poulpe de Cecilia Varela ne fait pas peur. Dans les images, elle exploite son côté le plus ludique et tire profit de ses caractéristiques physiques : les tentacules, la flexibilité. ses gestes et certains éléments du décor (il a une tasse à la main, un parapluie, etc.) aident à humaniser ce poulpe joueur et espiègle.
Mais les contes ont un début et une fin. Adèle sans s'en rendre compte arrive chez Samuel. Voulez-vous savoir ce qu'elle lui offrira ?
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Il y avait de grands loups et de petits loups. Des loups endormis et des loups éveillés. Des bébés loups... et de très vieux loups. Il y avait des loups de toutes les couleurs : noirs, bleus, marrons... Il y avait des loups à lunettes et des loups avec des chapeaux. Des loups qui écrivaient des lettres, des loups qui jouaient au jeu du mouchoir et des loups qui faisaient pipi sur une fourmilière. Le conte était plein de loups !
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Le mariage de Caquet le coq
Juan alfonso Belmontes, Natalie Pudalov
- Oqo
- O
- 16 Mars 2011
- 9788498712629
Coquet le Coq faisait la cour à Juliana et la vache Régine allait faire de marieuse. Tous dans la basse-cour s'agitèrent dès qu'ils apprirent la nouvelle : les poules pondirent des oeufs pour faire une tarte, la vache prépara la crème fraîche, les chèvres cueillirent des mûres, les cochons coupèrent des fleurs et un choeur de brebis répéta les chansons du mariage.
Comme un mariage est toujours une cause de bonheur, tous dans la ferme étaient très contents. Tous sauf la Renarde de la Pinède. Elle écumait de colère ! Cette petite fille chérie allait se marier avec un coq prétentieux ? Elle ne voyait pas que le Coquet le Coq voulait simplement faire le beau le jour du mariage ? Vaniteux et intéressé, il voulait seulement savoir quels cadeaux allaient lui faire les invités !
À partir des accords et des désaccords entre les trois héros (Coquet le Coq, Juliana et la Renarde de la Pinède) l'auteur tisse une histoire d'amour singulière où la jalousie, les tromperies et la convoitise ne manquent pas. Les ingrédients qu'utilise l'auteur garantissent l'émotion et, se servant des quiproquos, il nous invite à réfléchir sur les sentiments.
L'illustratrice est née en Russie, mais habite en Israël depuis son enfance où elle a réalisé des études d'art et de design graphique pour aller finalement en Allemagne étudier l'illustration.
Pour ce travail, elle a employé des planches en bois où elle a peint des couches d'acrylique combinées avec du collage. Elle laisse une place centrale aux protagonistes du triangle amoureux. D'après elle, l'image de chacun d'entre eux transmet les caractéristiques les plus significatives de leur personnalité : comme la vanité et l'égoïsme pour Coquet le Coq, d'où son allure dans la marche, la tête haute et exhibant une queue fabuleuse. Il est plus grand que les autres personnages parce qu'il se sent supérieur à tous, surtout à sa fiancée. Il se couvre avec un masque, donc c'est quelqu'un qui cache ses véritables intentions. Face à l'image affectée du Coq, sa fiancée transmet de l'authenticité : habits simples et garnie de fleurs. Juliana est aussi une victime du Coq, donc son aspect projette une certaine fragilité (elle est petite), une certaine naïveté. Pour sa caractérisation, les éléments utilisés sont ceux qui renforcent l'idée d'innocence et de pureté : elle est laitière, elle s'habille avec un tablier blanc comme la neige, sa peau est argentée.
Finalement, la Renarde de la Pinède est humble et savante. Elle apparaît toujours dans un second plan et surveille que sa petite ne tombe pas dans les pièges du Coq. L'illustratrice dessine les cadeaux de noces d'une façon très originale : dans des bulles, puisqu'il ne s'agit que de promesses vides, fragiles comme des bulles de savon qui risquent d'exploser et de s'évaporer si finalement le mariage n'a pas lieu.
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Une nuit Papa Lion visita le pic et lui commanda un masque léger comme une plume, froid comme la haine et rouge comme la colère.
Le passage à l'âge adulte de celui qui sera le Roi de la savane devient chez l'auteur une plaidoirie contre les clichés, les conventions et les stéréotypes. Ainsi, cet album critique les vies gouvernées par ce que les autres attendent de nous et nous met en garde contre les problèmes provoqués par la difficulté d'être soi-même : quelque chose de paradoxalement si simple et si compliqué à la fois.
L'organisation chromatique des couleurs (rouges, jaunes, bleus) des illustrations de Paloma Valdivia illustre l'emplacement géographique de l'histoire et renforce sa charge dramatique. Elle accentue aussi le caractère positif et joyeux des protagonistes, pour transformer les images en un complément efficace de la charge narrative du texte.
L'illustratrice chilienne met en relief le haut degré d'iconicité des personnages, tant les secondaires comme ceux qui occupent les premiers plans. Une figuration très personnelle et une schématisation reconnaissable font que nous prenons un vif plaisir à les regarder.
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Monsieur Ver de terre veut parcourir les cinq mètres qui séparent l'oranger du citronnier. Sur le chemin, il rencontre une puce, une fourmi, une coccinelle, un perce-oreille et un grillon qui décident de l'accompagner. Une fois arrivé à destination, Monsieur Ver de terre décide de continuer tout seul. Apparaît alors une terrible guêpe...
Avec des ressources propres de la tradition orale, comme une structure cumulative qui facilite la mémorisation du texte, Paula Carbonell crée un conte simple en apparence qui cache une seconde lecture. Le parcours du ver de terre de l'oranger au citronnier est en fin de compte une métaphore de la vie : le changement d'un état à un autre, l'apparition d'amis, d'ennemis, de conflits qui ne peuvent être résolus qu'à travers la solidarité et finalement l'amour. Chené Gómez accompagne le texte d'illustrations fraîches, aux traits simples et pleines de rythme, mais aussi d'une grande richesse expressive grâce à une brillante combinaison de techniques et à l'utilisation de couleurs naturelles, peu courantes. L'illustrateur réussit à s'éloigner du cliché que l'imaginaire collectif a construit autour de la représentation des insectes. Pour son second album, il consolide son style, très particulier, et construit ses mises en scène avec un minimum d'éléments.
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Le crocodile ouvrit la bouche, pleine d'énormes dents pointues, et le pluvian du Nil commença à voleter...
- Arrête ! souffla le vent.
- N'y va pas ! sauta le kangourou.
- Stop ! éclaboussa le lac.
- C'est de la folie ! exclama le koala.
- Tête de linotte ! lui picota l'autruche.
- NOOOON ! crièrent tous.
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André le distrait s'obstine à trouver un travail sur mesure et essaye différents métiers : lundi chez un tailleur, mardi chez des paysans, mercredi dans un bistrot...
Malgré quelques contretemps et des échecs dans le travail (plus personne ne lui fait confiance), son engagement et son optimisme seront récompensés par un fossoyeur du village voisin.Version libre d'un conte traditionnel popularisé par l'écrivain Isaac Bashevis Singer dans les contes du village de Chelm. Cette histoire a des parallélismes intéressants avec d'autres de traditions lointaines : « Lazy Jack », en Angleterre et « Pedro Malassartes » au Portugal, « Maung Htin Aung » en Birmanie..., aux coïncidences notables. Toutes ces variantes ont en commun le fait de suivre les instructions au pied de la lettre dans des situations diverses : la mère explique au petit garçon ce qu'il doit dire ou faire à chaque fois et lui obéit sans mot dire et sans analyser par luimême la situation, ce qui entraîne des conduites incohérentes et absurdes. « André le distrait » recueille certains aspects de ces variantes, en respectant le fil et les motifs traditionnels de l'histoire ; et apporte un rythme agile et original marqué par les sept jours de la semaine comme indicateurs du temps et du cycle qui se complète avec son indépendance. Du point de vue de l'image, Evelyn Daviddi met en scène une histoire très actuelle, avec des personnages expressifs et amusants, un trait frais, un grand sens de la composition et des espaces bien définis qui favorisent la compréhension et la satisfaction lorsqu'il s'agit des plus jeunes lecteurs.
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