Mots du libraire
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Science-fiction échevelé
Une île isolée et menacée par un étrange brouillard, des habitants guidés par une voix qui parle dans leur esprit et des anciens aux motivations obscurs ; Stuart nous entraîne à la suite d’Emory, jeune femme futée et rebelle qui doit résoudre un meurtre pour sauver la dernière forme de vie humaine sur terre. Elle a 74 heures pour déjouer les pièges et rebondissements qui font le charme de ce roman de science-fiction échevelé.
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Très agréable moment de lecture garanti !
Après une rupture amoureuse, le narrateur retourne au pays natal dans la maison laissée par ses parents. Il a le projet d'écrire un roman dans le but de reconquérir Ana. Chemin faisant il découvrira des attachements qu'il ne soupçonnait pas, pendant que nous le suivons de plus en plus amusés.
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Histoire d‘amour à Rome
Elle n’a que 26 ans lorsqu’elle tombe amoureuse du beau Matteo Romoli, mais ce sera pour l’éternité ! Elle , petite concierge d’une école ; lui, fantasque professeur de français. Cela commence telle une banale romance pour adolescents, mais Matteo ne saura jamais qu’elle l’aime. Construit comme un long chant d’amour, ce roman explore la psyché d’une femme amoureuse presque obsessionnelle, sans que l’on sache réellement si elle fantasme sa vie, passe à côté ou se transforme peu à peu en héroïne emportée par un amour absolu.
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Une enquête au coeur de la librairie
Mme Ridd, la propriétaire de la librairie Potions a été agressée. Marco, Samra et Chetan, trois adolescents, s'unissent malgré leur mésentente pour tenir la librairie à flots pendant l'absence de Mme Ridd mais aussi pour mener l'enquête et découvrir la vérité sur cette agression. Seulement, tout ne sera pas aussi simple qu'ils ne le pensent... Prenez trois brins d'adolescents courageux, un poil de suspense, saupoudrez de secrets et d'aventures. Mélangez. Vous obtiendrez la librairie Potions !
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Karkinos ou Kafka?
Du Aurélien Barrau pur jus dans le texte, qui déplore une fois de plus notre effondrement civilisationnel et le compare malicieusement à la progression inexorable d'un cancer métastatique inarrêtable avec son hypothèse K. « K » comme Karkinos, du grec ancien désignant le crabe ou « K » comme Kafka. Un essai bien conduit, une réflexion sur la contribution de la science à la marche du monde sous ses aspects négatifs et positifs et la nécessité d'un pas de côté du scientifique par la pratique d'un art (la poésie et Jean Genet en particulier ayant sa préférence!).On se régale de cette prose, parfois alambiquée, mais toujours avec l'emploi du mot juste qui contribue à renforcer l'argumentation de l'auteur.
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Une fantasy jeunesse envoûtante qui met en lumière la force de l'amitié
Joachim est un jeune prince dans un des royaumes de Mondebrume. Lorsque l'émissaire du sorcier lui annonce qu'il doit se rendre à la forteresse de ce dernier, un lieu dont personne ne revient jamais, Joachim s'incombe d'une mission et part determiné. Il veut absolument mettre fin à la menace que représente ce sorcier. Le jeune prince ne sera pas seul dans son périple avec autant d'amis que d'ennemis qui lui feront face. Voilà une belle aventure qui oscille entre fantasy et magie et qui met en lumière la force de l'amitié.
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Au rythme des chansons de Franky François, vous aussi menez l'enquête
Faites un bon dans le temps et retournez dans le passé, plus précisement dans les années 80 aux côtés d'Ombeline, une jeune collégienne de douze ans. Ombeline n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas un instant à braver les dangers et les interdits de son père pour aider ce dernier à résoudre une enquête bien particulière. Au rythme des chansons de Franky François, vous aussi menez l'enquête !
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Joli récit qui met en lumière résilience et solidarité
Dans un monde magique où règne le Souffle et où la nature a une place particulère, Ono est une enfant qui possède la capacité de communiquer avec les plantes. La jeune héroiïne n'a qu'un objectif en tête, sauver ses parents grâce à la pierre des miracles. Mais encore faut-il la trouver... Loin de se douter de ce qui l'attend durant sa quête, Ono devra faire preuve de courage mais aussi de confiance à l'égard des autres, elle qui vit seule dans la maison familiale depuis le drame qui a touché sa famille. Ono est le premier tome d'une trilogie qui promet d'être fascinante du début à la fin !
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Un roman visionnaire sur les dérives de nos sociétés
Métropole A15 , quelque part dans le monde ; comme toutes les villes de ce roman dystopique, ces habitants y vivent dans une douce utopie : peu de travail, beaucoup de machines qui permettent à chacun de dépenser le moins d’énergie possible. Un seul point noir : l’alimentation qui doit encore être produite par des paysans, appelés cabaniers. Heureusement on vient de découvrir comment se nourrir avec de l’air ! Seul le vieil Henrik soupçonne une catastrophe imminente, mais tout le monde est bien décidé à ignorer ce vieux fou et à se tourner vers les lendemains qui chantent ; Spécialisée dans la biologie du sol au début du XXème siècle, Annie Francé- Harrar nous propose ici un roman qui résonne avec acuité de nos jours. Consciente de l’Homme et ses technologies qui tendent à l’éloigner de la Nature dont il est pourtant issu et interdépendant, elle met en scène une société totalement tournée sur elle-même et ses besoins, rendue aveugle au monde qui l’entoure et hypnotisée par la notion de progrès. Mais tout progrès scientifique, est-il réellement un progrès pour l’Homme ? Cette douce utopie va rapidement tourner au cauchemar, les Hommes devenant acteurs de leur propre destruction car changer le climat n’est pas aussi anodin qu’il y paraît. Un roman visionnaire sur les dérives de nos sociétés incapables de se percevoir comme appartenant à un tout, trop occupées qu’elle sont à se croire au- dessus de la Nature.
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de la place des immigrés dans notre société
Paris dans quelques années. Robert rencontre Camille et sur un coup de tête décide de la suivre dans le sud. Ce qui pourrait n'être qu'une jolie romance d'été prend peu à peu des allures de fin d’un monde : Camille se révèle secrète, inaccessible et Robert, éperdument amoureux, ne sait bientôt plus s'il doit rester ou partir. Dans une France, refermée sur elle-même, aux frontières bloquées et obnubilée par la traque de l'étranger, commence un chassé-croisé entre deux êtres qui se cherchent dans le présent aussi bien que dans le passé, dépassant les frontières pour mieux se retrouver. A travers ce beau roman d’initiation, Bernard Comment s’empare des problématiques de notre époque, notamment celle, bien trop prégnante, de la place des immigrés dans notre société. Comme coincés dans une boucle temporelle, ses personnages devront faire des choix qui les révéleront à eux-mêmes et leur apprendront la résistance comment moyen de se libérer.
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Franche rigolade !
"On va faire un beau film !" Boris voit son scenario validé et dans la foulée rencontre Aurélie, cinéphile passionnée. Mais les choses ne se passeront pas si bien qu'il pouvait l'imaginer ... Avec le talent qu'on lui connait pour les anti-héros et l'absurde, Fabrice Caro nous plonge dans cette aventure qui nous amuse des déconvenues de Boris.
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Enchanter le quotidien ou plutôt rire de ce qui nous rend la vie trop difficile, voilà le propre de Fabrice Caro
Cyril, père de famille sans histoires, vient de perdre sa mère et rechigne à vider sa maison, malgré les rappels fréquents de son frère Laurent. Et il y aussi Noël qui approche, les cadeaux à trouver et le repas chez la belle-sœur ... Sans parler de tous ces gens qui le contrarient par leur comportement. Le premier, à la caisse du supermarché, profite d’une absence d’une minute à peine, pour passer devant lui et commencer à déposer ses courses sur le tapis, en disant « oh le caddie était à vous » alors que le sien est bondé. Mais à peine ses achats réglés, celui-ci s’effondre comme terrassé par un malaise. Puis c’est le tour de l’horrible chien des voisins, et la proviseure de son collège qui vient de lui imposer une saleté de réunion … Fabrice Caro décrit avec humour comment un chagrin, trop réprimé ou mis de côté, peut mener notre cerveau à repenser les petits faits du quotidien comme autant de tragédies. Malgré l’évidence, Cyril se persuade qu’il a un pouvoir, ce qui donne matière à son angoisse pour s’exprimer. Et surtout matière à des situations cocasses à se répéter dans lesquelles il s’enfonce sous l’œil ébahi de ses proches. Enchanter le quotidien ou plutôt rire de ce qui nous rend la vie trop difficile, voilà le propre de Fabrice Caro. Il sait mélanger comme personne sérieux et franche rigolade, et chaque nouveau texte est une promesse de joie, réconfort, rire, et se déguste comme un met d’exception.
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Une fin joyeusement mise en scène!
La mort du père mise en scène par les enfants est à l’image de ce que fut sa vie d’artiste, vouée à un art de la sculpture basé sur la récupération et l’assemblage d’objets métalliques divers et variés. Une fin facétieuse organisée en famille, avec l’assentiment du futur défunt et la collaboration active des enfants pour organiser des funérailles de « pharaon »Une narration pleine de vie et de fraîcheur qui exalte une connivence, une solidarité familiale pleine d’humour.
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Un David inspiré face à un Goliath empesé
Un David contre Goliath dans les forêts glacées de Finlande. Hiver 1939-1940, la Russie de Staline attaque la Finlande, espérant n’en faire qu’une bouchée rapidement digérée ! Mais,c’est sans compter sur la préparation, la détermination et la volonté farouche des Finlandais qui offrent un résistance héroïque à l’envahisseur. Un roman historique mené d’une écriture de maître par un Olivier Norek inspiré qui s’appuie sur des faits historiques véridiques, en les mettant en relief par une trame romanesque remarquablement incarnée par des héros taillés sur mesure.
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Une solitude partagée
Un homme qui vit seul a décidé d’adopter un python de 2,20 m pour compagnon d’infortune. Un roman très différent des autres œuvres de cet auteur prolifique et qui analyse de façon très fine le thème de la solitude. Après une première partie qui parait presque un peu lente, malgré une originalité et un humour évidents, la machine s’emballe et le relatif classicisme originel se transforme en une aventure de plus en plus débridée. Le point d’orgue de l’histoire est pour moi, le moment ou le python est introuvable dans l’appartement que je laisse découvrir au lecteur.
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Une leçon de pacifisme homme animal
Baptiste Morizot nous offre un regard original sur le vivant, car ses constats s’appuient sur du concret, sur sa capacité objective à observer, sans parti pris. Ses traques aux loups, pour en déterminer leur comportement, leur relation avec le milieu qui les abrite sont remarquablement décrites. Elles le conduise à esquisser des règles de courtoisie et de diplomatie que l’homme devrait mettre en œuvre pour obtenir des relations apaisées avec le vivant. C’est un plaidoyer salutaire pour la reconnaissance de l’autre, également produit de l’évolution des espèces. Quelques passages philosophiques sont un peu difficiles à suivre, mais les situations et les exemples concrets l’emportent et méritent qu’on s’y attarde. Une grande humilité émane de cette écriture qui suggère des pistes d’amélioration possibles. A signaler également la qualité de la « postface » d’Alain Damasio qui fait une synthèse remarquable des points essentiels de l’ouvrage.
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Une intrigue haletante et des dialogues percutants
Anna, jeune fille de 14 ans disparaît du domicile ou elle vivait avec ses parents et un petit frère âgé de quelques mois seulement. 10 ans plus tard, elle est retrouvée dans une cave sordide à l’occasion de la traque d’un tueur en série. Le capitaine Coste est chargé , dans le cadre des missions de protection des témoins auxquelles il est habitué, de protéger Anna en lui fabriquant une légende et en essayant à son contact de collecter des éléments qui permettraient de trouver le monstre. Ce polar est particulièrement bien construit, avec une intrigue haletante, des dialogues percutants et l’ambiance de cette île isolée souvent nimbée de brumes est propice à l’incertitude, aux interrogations du lecteur. Évidemment, des évolutions inattendues pimentent l’histoire et confèrent au roman l’excellence d’un grand cru !
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Polar historique
Construit comme un roman historique, nous sommes plongés dans la Somme de l'après-guerre à la recherche des corps enfouis des soldats à qui il faut fournir une sépulture décente. C'est dans ce paysage de fin du monde qu'échoue Amy, jeune anglaise à la pousuite de son fiancé disparu. Mais la situation n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît et les zones d'ombres s'accumulent tandis que la jeune femme découvre le monde des soldats et les conditions extrêmes auxquelles ils ont été soumis. Nouveau talent à ne pas rater !
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Une romantasy légère et pleine d'humour !
On suit Evie Sage, à la recherche d'un nouveau travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle finit par travailler pour THE VILLAIN et se retrouve embarquée dans de drôles d'aventures. Ce livre est fait d'un humour décalé mais qui fait toute l'identité et l'unicité de l'intrigue. Une romantasy légère et pleine d'humour. A ne pas manquer !!
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Ce roman est prenant comme un policier et Colson Whitehead signe encore un chef d’œuvre !
Harlem, 1959 – 1964. Ray, orphelin de mère et fils d’un truand, élevé par sa tante avec son cousin Freddie, a épousé la fille d’un couple de la bourgeoisie afro-américaine et souhaite une vie rangée de propriétaire d’un magasin de meubles. Mais pour offrir à sa famille une vie confortable, il s’autorise la revente d’objets volés. Jusqu’où peuvent aller ses arrangements ? Qui est droit ou véreux ? Qu’interdit la couleur de peau ? Ce roman est prenant comme un policier et Colson Whitehead signe encore un chef d’œuvre !
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Un petit bijou poétique
Un petit bijou poétique edité par « Cheyne » qui ose une transgression littéraire en se passant de verbes ! Le texte est court, musical par l’ordonnancement et le succession des mots, il évoque l’histoire d’une rencontre amoureuse entre Hadrien et Adèle, soudaine, fugace mais d’une grande profondeur. Qui eût cru qu’on pouvait se passer de verbes pour exprimer des actions ? L’auteur n’en doutait pas, et il l’a fait pour notre plus grand plaisir de lecteur !
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Une librairie, des livres : autant d’amis qui nous aident à traverser la vie
Une librairie, des livres : autant d’amis qui nous aident à traverser la vie. Yeong-ju a ouvert une librairie, un vieux rêve d’enfance. Elle, qui peine à s’engager dans la vie depuis son divorce, se retrouve confrontée aux desirati de sa clientèle et peu à peu s’investit dans la vie de sa librairie. Accompagnée de son barista Min-Jun et de son amie Torréfactice, elle s’épanouit discrètement dans cet univers chaleureux et bienveillant, et égrène les petits bonheurs comme on tourne les pages d’un livre
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Un rappel historique utile
Un récit personnel initié par le besoin de savoir, de connaître et de comprendre ses origines. L'enquête que diligente l'autrice, qui commence par l'interrogation des conditions de rencontre de ses parents se poursuit de façon beaucoup plus large et profonde sur la colonisation de l'Algérie, et en particulier sur les déplacements forcés de populations Kabyles dont on a peu entendu parlé. Grande voyageuse, elle évoque de nombreux théâtres de colonisations passées ou en cours dont elle a pu appréhender la substance et s'attarde logiquement sur celle dont ses ascendants ont été les victimes.La narration oscille entre aventure personnelle et considérations plus larges et globales sur les relations entre les peuples conditionnées par les langues qu'ils utilisent pour communiquer. de nombreuses références à des penseurs et écrivains (Césaire, Fanon, Glissant...) viennent renforcer l'analyse des situations évoquées. Très belle initiative apportant un regard nouveau et singulier sur une période peu glorieuse de notre histoire proche.
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Excellente évocation de la survenance d'un génocide
Au Rwanda en 1994, le massacre des Tutsis par les Hutus est l'objet de ce roman ou la jeune Tutsie « Magnifique » incarne toute l'étendue et l'horreur de ce génocide. Un roman d'une très grande force évocatrice par la sobriété de la narration au regard de l'atrocité du massacre. Au déchaînement de la violence, Magnifique oppose un instinct de survie incroyable qui lui permettra d'être sauvée par Jérôme, membre actif du CICR (Comité International de la Croix Rouge).Sauvetage, réparation (seulement physique), résilience, sauveront les apparences, mais des blessures profondes et durables subsisteront. L'analyse faite par l'auteur de ces évènements, des rapports de force, des attitudes étrangères (dont la force turquoise de la France) tente de trouver des explications sans vraiment y parvenir. Excellente évocation de la survenance d'un génocide dont on peine pas à imaginer qu'il a eu lieu et qu'il pourrait se reproduire!